Entrée du passage des Panoramas, écran à double surprise du papetier Susse, vers 1815
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Entrée du passage des Panoramas, écran à double surprise du papetier Susse, vers 1815
Écran panoramique à disque figurant l'entrée du passage des Panoramas vers 1815 où l'on distingue à droite le magasin de papeterie des frères Susse et leur marchandise : des écrans à double surprise.
Une petite molette en bois au revers permet de faire défilé une série de personnages sur et sous une passerelle, visibles par transparence
Ecran en papier carton et papier type calque gravé et peints. Toile au revers.
Manche en bois tourné
Bon état général et fonctionnel (déchirures au calque de face et au niveau du papier de la molette)
H : 39 cm
Très rare témoin de ce type d'écran, avec une belle mise en abyme (un écran du papetier Susse présentant les écrans à vendre et même un vendu aux mains d'une dame de dos)
Nicolas Susse, qui a suivi une formation de graveur, s'associe avec André Schrantz, « artiste technique », afin de fabriquer du « papier à lettres fantaisie en relief ». Ils ouvrent en 1804, avec le jeune frère Susse Michel-Victor (papetier de son état) une boutique au 7, passage des Panoramas pour commercialiser cette papeterie de luxe. Le succès est rapidement au rendez-vous. Ils aggrandissent leur boutique en louant aussi le numéro 8 du passage et à partir des années 1836 élargissent leur marchandises et s'installent place de la Bourse.
Dans la Gazette de France du 28 décembre 1811 (p.2 et 3), on trouve ce récit : " La boutique du papetier Susse ne désemplissoit pas. Je me glissai dans la foule , composée en grande partie de jeunes gens qui venoient se munir de cartes de visites satinées, gaufrées, dorées, ou l’art du graveur s’efforce de mettre en évidence tant de noms dévolus à l’obscurité : quelques provinciaux achetoient du papier de couleur à vignettes, dont les petits-maîtres des départements font encore une grande consommation. A leur place, j’aimerois mieux y porter ces jolis écrans à double surprise. dont les transparens, adroitement ménagés , offrent des effets de lune, de neige, de soleil couchant, les plus nouveaux représentent une scène de l'opéra de la Vestale".
Et cette précision dans un article consacré aux "Éventails d'autrefois", paru dans L'Avenir de Paris du 31 janvier 1923 (p. 3) : "La Restauration [...] invente aussi l'écran mécanique, humble ancêtre du cinéma [...]. Le fameux papetier Susse s'était fait une spécialité des écrans translucides. Au centre du carton était ménagée une ouverture où 'on collait dos à dos deux gravures sur un papier mince, aquarellées de couleurs vives. Si l'on regardait l'écran à contre-jour, on ne découvrait qu'une moitié de la scène. Approchait-on l'écran du foyer, la lueur de la flamme, faisait apparaitre le tableau au complet, les couleurs brillaient, le sujet s'animait.".
Une petite molette en bois au revers permet de faire défilé une série de personnages sur et sous une passerelle, visibles par transparence
Ecran en papier carton et papier type calque gravé et peints. Toile au revers.
Manche en bois tourné
Bon état général et fonctionnel (déchirures au calque de face et au niveau du papier de la molette)
H : 39 cm
Très rare témoin de ce type d'écran, avec une belle mise en abyme (un écran du papetier Susse présentant les écrans à vendre et même un vendu aux mains d'une dame de dos)
Nicolas Susse, qui a suivi une formation de graveur, s'associe avec André Schrantz, « artiste technique », afin de fabriquer du « papier à lettres fantaisie en relief ». Ils ouvrent en 1804, avec le jeune frère Susse Michel-Victor (papetier de son état) une boutique au 7, passage des Panoramas pour commercialiser cette papeterie de luxe. Le succès est rapidement au rendez-vous. Ils aggrandissent leur boutique en louant aussi le numéro 8 du passage et à partir des années 1836 élargissent leur marchandises et s'installent place de la Bourse.
Dans la Gazette de France du 28 décembre 1811 (p.2 et 3), on trouve ce récit : " La boutique du papetier Susse ne désemplissoit pas. Je me glissai dans la foule , composée en grande partie de jeunes gens qui venoient se munir de cartes de visites satinées, gaufrées, dorées, ou l’art du graveur s’efforce de mettre en évidence tant de noms dévolus à l’obscurité : quelques provinciaux achetoient du papier de couleur à vignettes, dont les petits-maîtres des départements font encore une grande consommation. A leur place, j’aimerois mieux y porter ces jolis écrans à double surprise. dont les transparens, adroitement ménagés , offrent des effets de lune, de neige, de soleil couchant, les plus nouveaux représentent une scène de l'opéra de la Vestale".
Et cette précision dans un article consacré aux "Éventails d'autrefois", paru dans L'Avenir de Paris du 31 janvier 1923 (p. 3) : "La Restauration [...] invente aussi l'écran mécanique, humble ancêtre du cinéma [...]. Le fameux papetier Susse s'était fait une spécialité des écrans translucides. Au centre du carton était ménagée une ouverture où 'on collait dos à dos deux gravures sur un papier mince, aquarellées de couleurs vives. Si l'on regardait l'écran à contre-jour, on ne découvrait qu'une moitié de la scène. Approchait-on l'écran du foyer, la lueur de la flamme, faisait apparaitre le tableau au complet, les couleurs brillaient, le sujet s'animait.".
